Projet pilote « Libre d'être Moi » en Estonie : autonomiser les élèves grâce à la confiance en son corps

Le programme « Libre d'être moi » (LEM), créé par le projet Dove pour l’Estime de soi et l'AMGE, a touché plus de 6,5 millions de jeunes à travers 125 pays et territoires. LEM est actuellement piloté pour la première fois en Estonie, ouvrant de nouvelles perspectives pour l'éducation à la confiance en son corps dans les écoles.

LEM a récemment été lancé comme projet pilote pionnier au lycée EBS, appartenant à l'Ecole de commerce estonienne. Les sessions ont révélé l'importance cruciale de l'éducation à l'image corporelle et aux médias chez les étudiants et étudiantes estoniennes, ainsi que des retours qui aideront à adapter les supports de LEM au contexte local.

Une prestation ancrée dans la recherche

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Le projet pilote a été animé par Mehruba Haque, chercheuse doctorante spécialisée dans l'image corporelle des jeunes adolescentes. Apportant son expertise académique directement en classe, elle a guidé les élèves à travers les concepts fondamentaux de LEM : remettre en question la pression exercée sur l'apparence, reconnaître les discours néfastes et développer la confiance en soi.

« Ces élèves ont un besoin urgent de littéracie médiatique », a déclaré Haque. « Iels doivent également apprendre ce qu'est le langage corporel et comment y répondre de manière constructive. Je suis convaincue que ce sujet devrait être obligatoire ; il est absent du programme scolaire. »

Impact sur les étudiant(e)s

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Durant les sessions, l'approche interactive de LEM a suscité des interactions et conversations stimulantes. Les élèves ont été plus réceptifs lorsque le programme était dispensé sous forme de discussions en lien avec leurs cultures plutôt que par des jeux de rôle traditionnels. Lors de conversations ouvertes, iels ont réfléchi à leur vécu quotidien face aux exigences sur le physique, considérant leurs points de vue, parfois très différents, comme des opportunités d’apprendre et d’ouvrir les yeux.

« Je souhaitais sincèrement créer un espace honnête et safe, et je crois y être parvenue », a confié Haque. « Les élèves se sont ouvert.e.s et ont fait part de leur ressenti, et ont apprécié les réponses inattendues de leurs camarades comme de précieux moments pour en apprendre plus sur les autres. »

Adaptation de « Libre d'être moi » pour l'Estonie

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L'un des principaux atouts de FBM réside dans sa flexibilité, et le projet pilote estonien a démontré l'importance de l'adaptation culturelle. Les étudiants ont été plus sensibles aux échanges lorsque les discussions reflétaient les réalités médiatiques modernes, comme celles des influenceurs sur les réseaux sociaux, plutôt que la publicité traditionnelle. Ils ont également exprimé leur intérêt pour les pratiques de marketing inclusif, en lien direct avec leur formation axée sur le commerce. Parallèlement, les discussions en petits groupes se sont avérées bien plus efficaces que les jeux de rôle, tandis que la nécessité de supports adaptés à chaque région et à chaque culture est apparue comme une priorité absolue pour un impact à long terme.

Construire une fondation pour l'expansion

Le projet pilote a confirmé que les lycéens estoniens sont prêts et désireux de s'engager dans une éducation à la confiance corporelle adaptée à leurs réalités culturelles. En reliant la confiance corporelle au développement personnel et à l'avenir professionnel, FBM a offert une expérience d'apprentissage sûre et enrichissante.

Haque a souligné l'impact plus large : « Je vois un grand potentiel pour ce programme en Estonie. Il comble une lacune critique dans l'éducation : les élèves ne reconnaissent pas le langage corporel ni ses effets néfastes et s'y livrent souvent sans le savoir. »

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