Le harcèlement de rue a été souligné dans le cadre de la campagne mondiale visant à mettre un terme à la violence sexiste.
Une nouvelle étude mondiale montre que les trois quarts (75%) des jeunes pensent que les gouvernements devraient légiférer pour mettre fin au harcèlement de rue afin qu'ils se sentent moins vulnérables. L' Association mondiale des Guides et des Eclaireuses (AMGE) a réuni ces chiffres dans le cadre de la campagne mondiale des 16 Jours d'activisme contre la violence sexiste.
Grâce à la plate-forme U-Report de l’UNICEF, près de 10 000 jeunes ont exprimé leurs idées et leurs expériences personnelles sur le harcèlement, y compris la manière dont ils estiment que cela compromet leur sécurité.
L’étude indique de quelle façon les filles modifient leur comportement pour éviter les rues ou les lieux publics par crainte du harcèlement. Cela implique d'éviter les groupes d'hommes ou de garçons dans la rue (30%) ou de ne pas sortir après la tombée de la nuit (23%). Le harcèlement public consiste à dire aux filles et aux femmes de sourire, de leur crier dessus depuis un véhicule, de faire des commentaires sexuels, de menacer ou de toucher sans consentement.
Au total, les trois quarts des jeunes (75%) soutiennent les gouvernements qui adoptent une législation contre le harcèlement de rue. Ventilé par sexe, un pourcentage plus élevé de filles (81%) sont favorables à des modifications de la législation par rapport à 74% de garçons.
Lorsqu'on leur demande ce qui, d’après eux, motive les harceleurs masculins, la réponse la plus courante chez les filles (37%) est que le harcèlement donne aux auteurs le sentiment d'être puissants. La réponse la plus courante chez les garçons était que les harceleurs pensaient que leur comportement était un compliment (28%).
Les résultats du sondage incluent également des solutions. Au total, 43% pensent que la formation sur le consentement dans les écoles est le meilleur moyen de résoudre le problème, suivi par 25% qui soutiennent les campagnes financées par le gouvernement.
Des recherches antérieures menées par l'AMGE en 2017 ont montré que 70% des filles estimaient que les rues étaient les endroits les moins sûrs de leur communauté. Les résultats ont également montré que la moitié (49%) estimaient qu'elles ne pouvaient pas se déplacer librement dans leurs communautés sans craindre la violence. Plus des deux cinquièmes (41%) avaient le sentiment d’être le plus en danger sur le chemin de l'école et près des trois quarts (71%) estimaient que le harcèlement sexuel constituait un problème dans leur école ou leur université.
La campagne des 16 Jours est un événement mondial, conçu pour créer une voix internationale unifiée, exigeant plus d’actions pour mettre fin à la violence sexiste. Elle se déroule du 25 novembre au 10 décembre. “Nos rues aussi” est le thème de l'AMGE pour 2018. Les guides et les éclaireuses du monde entier sont encouragées à identifier les rues les plus dangereuses de leur communauté, puis à planifier des moyens pour sensibiliser sur ce qui peut être fait pour les rendre moins dangereuses.
Sarah Nancollas, directrice générale de l'AMGE, a déclaré : “Toutes les filles méritent de se sentir en sécurité et à l'aise lorsqu'elles se déplacent dans les rues et dans leurs communautés, sans être menacées de harcèlement. Les filles ne devraient pas avoir à changer leurs plans ou à compromettre des opportunités en raison de problèmes de sécurité. ”
“Nous voulons que les gouvernements prennent des positions fermes sur le harcèlement, y compris sur la législation, mais aussi qu'ils mettent en place des mesures pour changer les mentalités et les convictions qui entrainent ce comportement. Cette recherche montre que les jeunes, hommes et femmes, reconnaissent aussi qu'il s'agit d'un problème et qu’ils soutiennent l'action.”
Rejoignez-nous ces 16 jours
L'AMGE partagera le contenu de 16 jours d'activisme sur Facebook, Twitter et Instagram en utilisant le hashtag #OurStreetsToo. Pour soutenir cette cause, signez la pétition ici. Voir les résultats complets du sondage ici.