Les guides veulent mettre fin à la violence armée et rendre les rues plus sûres

11 octobre 2018
Retour aux news

Au début du mois de juin, Durban était inondé d'orange. Pas pour une fête, mais pour le deuil de Sadia, 9 ans, la dernière victime du problème de la violence armée en Afrique du Sud.

Un groupe de guides qui se rencontraient dans un centre situé à quelques minutes de l’endroit où la fusillade a eu lieu, ont ajouté leurs voix aux appels de la communauté contre les armes à feu illégales.

Le centre des Guides de Queensburgh est en retrait d’une route très fréquentée près de Durban. C’est un cadre paisible, ressemblant à un parc, avec une grande pelouse et des arbres qui apportent de l’ombre.

Mais à la fin du mois de mai de cette année, un car-jacking a eu lieu juste à côté. Victoria, une responsable adulte, a relaté que Sadia, la jeune victime de 9 ans, se trouvait dans la voiture de ses parents pendant que les pirates essayaient de prendre le véhicule et échangeaient des coups de feu avec son père. Elle a été abattue accidentellement.

La fusillade a choqué les guides et toute leur communauté. “C’est effrayant parce que cela aurait pu être l’une de nos filles”, a déclaré Victoria. “Je n'ai jamais supposé que [la violence armée] était aussi importante et aussi mauvaise qu'elle ne l'est. Mais c’était juste ici, cela aurait pu être l’une de nous et ça m’a vraiment ouvert les yeux.

Tout Durban s'est regroupé autour d'une campagne intitulée #standupforsadia. Le 1 er juin, les gens ont été encouragés à porter de l’orange pour manifester leur soutien.

Serisha, une ranger, a déclaré que même ses professeurs à l'école portaient de l'orange. “Il y avait beaucoup d'orange et les gens avaient des ballons sur leurs voitures qui avaient l'air vraiment cool. À l'école, beaucoup de filles portaient des rubans dans leurs cheveux et sur leurs blazers. ” Une camarade ranger, Diya, a indiqué que la fusillade avait eu lieu non loin de son école. “Avant la classe, nous sommes restées à l'extérieur de l'école pendant une demi-heure pour faire de la sensibilisation”, a-t-elle déclaré.

D’après Serisha, c’était comme si les gens écoutaient réellement les appels de la ville. "J'avais l'impression que nous appartenions à quelque chose de plus grand que nous et qui nous donnait le sentiment de faire quelque chose, même si ce n'était que de façon modeste." Elle a dit que même faire une affiche ou porter de l'orange aidait un peu et ajoutait à l'effort général.

Le jour de la manifestation, Victoria a dirigé une conférence sur la violence armée. Le centre était décoré de ballons orange et le groupe portait des rubans assortis. Elles ont expliqué comment rester en sécurité et signaler leurs problèmes tout en prenant soin d’elles-mêmes. “Je veux que nos filles soient d'abord en sécurité… il y a encore des gens qui en ciblent d'autres s’ils se dressent contre cela”, a-t-elle déclaré.

Leur but ultime était qu’il n’y ait plus d'armes à feu illégales dans la région de Durban. Je souhaite que [la violence armée] fasse partie des objectifs de notre unité afin que nous puissions changer les choses”, a déclaré Victoria. “Je veux être capable d’amener la campagne à un niveau supérieur, tout en maintenant nos filles en sécurité. ”

L'Association mondiale des Guides et des Eclaireuses (AMGE) met en évidence les rues non sécurisées dans la campagne 2018 intitulée ‘Nos rues aussi’ dans le cadre des 16 Jours d'activisme contre la violence sexiste. 16 Jours est un événement mondial qui se déroule du 25 novembre au 10 décembre et vise à mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles. L'AMGE demande aux groupes d'identifier les espaces non sécurisés, de contacter les décideurs et de contribuer à rendre ces espaces plus sûrs pour tous, car ceux-ci devraient être ‘Nos rues aussi’. Queenburgh ne s'attaque pas au harcèlement mais a identifié les rues dangereuses et planifie maintenant le développement des prochaines étapes de sa campagne.


Plus de news
Partager cette page